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insuffisant, renferme d’ailleurs dans des ouvrages volumineux, hors de la portée du simple fabricant dont l’intelligence n’était pas non plus assez développée pour entendre les gravures ; que plusieurs de nos machines, telles que l’ourdissoir et le moulin à retordre, étaient très imparfaites. Tu vois d’ici qu’il s’est étendu à perte de vue sur les avantages à attendre d’un cours de manufactures. Son discours était français, mais point d’ordre, point de plan, point de choses : du bavardage, et puis c’est tout. Le Villin lisait avec complaisance et a paru fort content de sa personne ; je doute qu’aucun l’ait écouté avec autant d’attention que moi. J’oubliais d’observer que Baron avait dit à Ancelin que l’amitié était un titre académique ; tu sens l’application.

Lorsque l’abbé eut fini, le gros visage que j’avais remarqué tordit un peu la bouche et dit, d’une manière très agréable, « que l’obligation de payer son tribut académique à son passage dans cette ville lui avait fait regretter de se trouver la mémoire et les mains vides, et qu’il ne pouvait offrir qu’une bagatelle préparée en deux jours au milieu des distractions dont l’amitié lui avait fait des devoirs. » Il annonça, avec quelques autres phrases nullement béotiques, une petite pièce qui a pour titre : l’Homme dé quarante ans corrigé, ou la fée Sincère. Je demandai autour de moi quel était ce personnage : c’était M. Sélis[1]. Mais je vais manger une soupe au lait et me coucher ; demain matin vous aurez le conte. Bonsoir.


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[À ROLAND, À PARIS[2].]
26 [août 1783], au matin, — [d’Amiens].

Salut et joie à toi, mon ami, et au trio[3] que vous formez souvent ; j’ai promis un conte, j’avais envie de le faire : mais, comme c’est celui de M. Sélis que vous attendez, il faut vous satisfaire, quelque ingrat

  1. Voir, sur Sélis, la lettre du 30 décembre 1781.
  2. Ms. 6238, fol. 253-255.
  3. Roland, Bosc, Lanthenas.