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[À ROLAND, À PARIS[1].]
[15 janvier 1782. — d’Amiens.]

Je reçois ta lettre du 13 avec une autre pour M. Duperron, que j’ai étourdiment décachetée, ce dont je lui ferai excuses honnêtes. Tu me donnes plus de détails, dont je te remercie, sur ta santé que je vois bien n’être pas telle que je la désire. Le maudit Esculape me paraît bien ce que tu dis[2], et je commence fort à redouter son dernier secret de s’éclairer par des essais.

Je réussis mieux que tu n’espères pour ma nourriture et je compte que tu me trouveras en plein exercice à ton retour.

D’après tes observations mêmes, je crois bon de t’envoyer le travail de M. d’E[u] ; il a été fait avec beaucoup de célérité ; tu jugeras de l’excellence.

Je n’ai pas lu la pacotille de Rouen ; l’heure s’avance et j’envoie à la poste dans les moments où mes filles sont libres. Réponds-moi pour Marie-J[eanne] ; elle me tente singulièrement. J’ai aperçu du Baillière que je vais lire avec curiosité.

Ménage-toi fais pour le mieux à cet égard et songe que mon rétablissement ne peut être parfait sans ta bonne santé. Je t’embrasse de tout mon cœur.

    du moins, car les deux frères s’accrochèrent. Rentré à dix heures, crotté un peu plus haut que l’échine, je n’eus que la force de me coucher… » Cg. Mémoires secrets, 21-22 et 24 janvier 1782.

  1. Ms. 9533, fol. 83. — La date de cette lettre est déterminée par celle qui précède et dont elle est comme la suite.
  2. « Mon Esculape est un âne », disait Roland dans une lettre du 13 janvier.