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XVII
INTRODUCTION.

du prêt, remit les Papiers Roland à la Bibliothèque nationale le 15 décembre 1888.

Ce n’est pas ici le lieu de faire l’analyse de ce très riche dossier de sept volumes manuscrits. Notons seulement qu’il renferme, outre les papiers des Roland avant 1791, 34 lettres à Bosc, (18 de Madame Roland, 16 de Roland), qui n’ont guère pu y être introduites que par Bosc lui-même, et surtout une quantité considérable de pièces se rapportant aux deux ministères de Roland, réunies bien certainement par Champagneux lorsqu’il se proposait d’en faire l’histoire (Disc. prélim. aux Œuvres de Madame Roland, p. XXVI, XXVIII, LXXXIX, écrit en juin-juillet 1798). Nous renverrons souvent à ces papiers, non seulement pour les 198 lettres de Madame Roland que nous en avons tirées, mais aussi pour les éclaircissements qu’ils apportent à ces lettres.

2° Après les Papiers Roland vient l’ensemble de documents que l’on pourrait appeler les Papiers Bosc.

Nous avons dit que le premier tuteur d’Eudora Roland n’avait publié en 1795 que 82 lettres de son illustre amie. Il en avait gardé un plus grand nombre, dont il semble, au cours de sa longue carrière, s’être dessaisi peu à peu. En 1820, il en remit au moins 16 à M. Barrière, qui en imprima 8 dans son édition et garda les 8 autres pour s’en servir dans une histoire de Madame Roland qu’il annonça et prépara toujours, et qu’il n’a pas donnée. Après la mort de Barrière (août 1868), sa veuve conserva ses papiers, et c’est seulement après elle qu’ils arrivèrent à Mlle Bader, qui les utilisa en 1892, avant qu’ils fussent dispersés dans les ventes.

Quelques autres lettres furent données par Bosc à diverses personnes ; par exemple, les lettres des 13 mai 1785 et 17 janvier 1787. Nous présumons que la plupart de celles qui ont passé dans les ventes sont sorties de ses mains de la même manière.