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XIII
INTRODUCTION

IV

LETTRES INÉDITES.


1° Notre principale source est la Bibliothèque nationale, au Département des Manuscrits, Nouv. Acq. franç., n° 6238-6244, « Papiers Roland », — 198 lettres.

L’origine et la transmission de ces papiers ne nous sont pas connues dans tous leurs détails. Si nos conjectures sur l’origine sont exactes, il semble que les Roland, en quittant le Beaujolais (décembre 1791) pour revenir à Paris, y avaient laissé, soit dans leur logis de Villefranche, soit au Clos, leur maison des champs, un dépôt considérable de papiers, parmi lesquels leur correspondance de 1777 à 1791. Quand Bosc prit la tutelle de leur fille, à la fin de 1794, il n’avait pas encore ces documents à sa disposition ; nous voyons en effet qu’en avril 1795, publiant les Mémoires de son amie, il annonçait l’intention de leur donner une suite (Œuvres diverses de Madame Roland, Mémoires historiques de son mari, pièces concernant le second ministère), mais seulement quand il aurait pu « fouiller dans les papiers encore sous les scellés à Villefranche et dans ceux enlevés de la maison de Paris, après la vente des meubles par l’agence des biens nationaux » (Avertissement, p. VII-VIII). Ce moment ne tarda guère ; en juillet 1795, Mlle  Roland, remise en possession de l’héritage de ses parents, arrivait à Villefranche avec son tuteur. Ils y séjournèrent, soit à la ville, soit au Clos, jusqu’à l’automne, et c’est alors évidemment que Bosc constitua le premier dossier.

À la suite d’une crise que nous raconterons dans l’Appendice qui lui est consacré, Bosc partit pour les États-Unis en août 1796, laissant sa pupille à un autre ami des Roland, Luc-Antoine