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tous les jours cela m’a été également impossible, les forces du corps et même quelquefois celle de l’esprit me manquent absolument. Je prends cependant le parti de faire écrire celle-ci… »

Il mourut à Paris, dix-sept jours après le 2 janvier 1799#1.

Dans la dernière année de sa vie, persévérant dans l’idée à la fois religieuse et laïque qui l’avait toujours hanté, il publia un livre intitulé, Religion civile proposée aux républiques pour lie des gouvernements représentatifs, Paris, an vi, 1 vol. in-12. Le commissaire du Directoire près l’administration centrale de la Seine, Mathieu, dans un rapport au ministre de l’Intérieur du 12 mars 1798, après avoir fait l’éloge des associations théophilanthropiques, ajoutait « L’ouvrage du citoyen Lanthenas, intitulé ; La religion civile pourrait fournir matière a quelques lectures dans les Sociétés de ce genre que les cantons ruraux voient naître ». (Adolphe Schmidt, Tableau de la Révolution française, t. III. p. 107.)

Quelques jours après sa mort, le 19 janvier 1799. Dupin, successeur de Mathieu, écrivait à son tour : « La Société des Noirs [c-à-d. des Amis des Noirs], qui tenait ses séances chez le citoyen Lanthenas, se réunit, depuis la mort de ce dernier, dans un local que le ministre de la Marine lui a donné… » (Ibid., p. 362.)