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Bosc lui confia les fragments des cahiers de Madame Roland qu’il n’avait pas cru devoir faire entrer dans son édition de 1795, notamment les portraits de Chénier, Mercier et Dussaulx, et les deux cahiers intitulés Brissot et Danton, que Barrière d’ailleurs ne publia pas et qui sont entrés en 1892 à la Bibliothèque nationale (n. A. fr., ms. 4697). Il y joignit seize des lettres que Madame Roland lui avait adressées, y compris le billet du 1er juin 1793 et, en outre, les cinq lettres à Jany (Mentelle), tout en ne l’autorisant à en publier que deux (celles des 28 septembre et 8 octobre 1793), à cause des révélations sur Buzot que contenaient les autres. Mais il garda par-devers lui (peut-être en donna-t-il quelques courts extraits) les cahiers des confessions intimes, « le dernier Supplément adressé nommément à Jany » (voir lettre 553), qu’il tenait de Mentelle, et qu’il n’avait voulu ni publier en 1795, ni insérer au manuscrit rendu depuis à Mme  Champagneux. Ces cahiers ne se retrouvent plus. Il retint aussi un nombre considérable des lettres de Madame Roland, dont il n’avait publié qu’une partie en 1795 (avec des coupures). Dix-huit de ces autographes sont revenus ensuite à Mme  Champagneux et figurent aujourd’hui aux Papiers Roland, 1er série (ms. 6238-6243), de la Bibliothèque nationale ; deux autres, recueillis par M. Faugère, sont dans la 2e série (ms. 9532-9534). Un bien plus grand nombre (80) est parvenu, nous ne saurions dire comment, après la mort de Bosc, à M. Jules Desnoyers, bibliothécaire du Muséum, et a passé de là dans la collection Alfred Morrison. Quelques autres, donnés par Bosc à des amis, ont circulé ensuite dans les ventes d’autographes.

Bosc mourut le 10 juillet 1828 et fut inhumé à Sainte-Radegonde.