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[À MONSIEUR BOSC,
secrétaire de l’intendance des postes[1], [à paris.]
[27 mars 1792, — de Paris.]

Ma bonne amie, en vous écrivant, m’a mal jugée ; je vous ai regretté, mais je n’ai pu me consoler des torts que vous me supposiez et qui me rendraient méprisable à mes yeux s’ils étaient fondés. J’aurais été chez vous dix fois si je n’eusse craint un moment d’humeur qui m’aurait navrée. Je suis prête à vous embrasser ; quand le désirez-vous ?…

Puisque cela est ainsi, ce sera demain matin ; ce serait tout à l’heure, si je n’étais tyrannisée par mes devoirs et les travaux dont ils me surchargent.

D’ailleurs, il faut que ce soit chez vous, et non à votre bureau[2].


475

[À BOSC, À PARIS[3].]
Mercredi, 28 mars (1792), — [de Paris].

J’avais rendez-vous chez Mme  Gch. [Grandchamp] ce matin à neuf heures pour la prendre et aller chez vous ; je l’ai trouvée mal portante, nullement disposée à sortir pour l’instant, et j’avais dessein d’aller seule vous voir, lorsque j’ai été frappée d’un malentendu de

  1. Collection Alfred Morrison. — L’adresse, inscrite sur le deuxième folio, est de la main de Madame Roland ; de même, le deuxième paragraphe. Quant au premier paragraphe, il est d’une autre écriture, évidement celle de Mme  Grandchamp.

    La date que nous assignons à ce billet ressort nécessairement de la date du suivant.

  2. C’est-à-dir rue des Prouvaires, et non à l’Hôtel des Postes.
  3. Collection Alfred Morrison, 1 folio.