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À MONSIEUR BANCAL, RUE DU PETIT-BOURBON,
MAISON DU NOTAIRE, [À PARIS[1].]
Mercredi matin [(?) août 1791, — de Paris].

Votre bon ami Garran doit venir dîner avec nous ; n’oubliez pas l’engagement.


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[À BANCAL, À CLERMONT[2].]
29 août 1791, — de Paris.

Nous[3] attendons, mon cher ami, avec empressement de vos nouvelles. Madame Roland est guérie, et elle dispose son départ pour samedi prochain. Nous resterons seuls et vous manderons ce qui se passera ici de la chose publique. Nous souhaitons que vous nous appreniez quelque chose de fait et favorable à notre chose particulière que nous avions envie d’établir dans votre département. J’attends toujours d’en avoir quelque nouvelle pour chercher à employer les fonds que j’ai, si je ne pouvais les disposer de cette manière[4].

J’ai fait partir d’ici, le 1er août courant, une caisse, A.L., no 1, pesant 160 — par Desvignes frères, voituriers de Nîmes, à l’adresse de Lanthenas[5], négociant au Puy-en-Velay. — Ce voiturier a dû aller directement à Clermont, d’où il aurait dû faire passer sans délai cette caisse. Mon frère me mande, le 23 courant, qu’il n’en a aucune nouvelle. Comme elle

  1. Ms. 9534, fol. 165-166. — Ce billet se place nécessairement dans un des deux courts séjours que Bancal fit à Paris en 1791, car, en 1792, Garran n’était déjà plus des amis de la maison.
  2. Lettres à Bancal, p. 313 ; — ms. 9534, fol. 160-161.
  3. Ce début est de Lanthenas. — La deuxième partie de la lettre, datée du mardi 30, est de Madame Roland.
  4. Comme on le voit par cette lettre, le projet d’acheter en commun quelque bien national n’était pas abandonné. Mais Bancal, depuis un mois, avait acquis pour son compte seul (27 juillet*) le domaine de Bonneval, possédé auparavant par l’abbaye de Bonnaigue en Limousin. C’est là qu’il se retira plus tard, quand il sortit de la vie publique. La propriété appartient encore à ses héritiers (Mègre, p. 26-27).

    *. Cette date du 27 juillet est donnée par M. Mègre. Remarquons toutefois que, ce jour-l, Bancal n’a pu signer un acte à Clermont, puisque, le 28, il était à la barre de l’Assemblée constituante (et, le 31, au Jacobins, Aulard, III, 63).

  5. Le frère aîné de Lanthenas. (Voir Appendice L.).