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PALMIRA.

devais pas espérer de devenir un jour madame de Saint-André. Je le dois à la reconnaissance, à la bonté du maréchal de ce nom, à qui des actions d’éclat avaient valu ce titre, avant l’âge avancé où on l’obtient ordinairement. Mon père, dans une affaire, lui avait sauvé la vie : la seule récompense peut-être à lui offrir était le bonheur, l’élévation de sa fille ; et M. de Saint-André me demanda en mariage.

J’avais à peine douze ans ; j’étais jolie, assurait-on, naturellement bonne, et n’ayant eu que des exemples de vertu sous les yeux. Voilà les uniques avantages que j’apportai à un des plus grands seigneurs de la France, puissamment riche, en faveur à la