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PALMIRA.

pensa que ses prières auraient plus de ferveur, en contemplant quelques instans la nature.

Elle admirait l’horizon sans nuages qui planait sur sa tête ; elle regardait les montagnes bleuâtres pour la dernière fois. Toutes ses pensées étaient calmes et solennelles : elle tombe à genoux, la tête appuyée sur la table où le fatal breuvage était préparé.

Elle est distraite de son recueillement par le son des cloches, signal de réjouissance, et par un mouvement considérable qui se fait entendre. On marche, on parle, on ouvre des appartemens qui entourent le sien ; elle peut distinguer que les cours se remplissent de monde. Une émotion indéfinissable fait palpiter