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PALMIRA.

prend Palmira, oubliant que la duchesse était présente, et se livrant à tout son désespoir. Au comble du malheur et de l’humiliation ! répète miladi : eh ! mon Dieu, ma chère, êtes-vous une princesse déguisée ? Cette froide ironie rendit un peu Palmira à elle-même. Je ne suis rien, madame, reprit-elle, qu’une infortunée, privée d’amis, de protecteurs ; mais de cet isolement naît mon indépendance, et votre pouvoir, que je respecte plus que vous ne pouvez le concevoir, ne saurait cependant me priver de cet unique bien.

Je vous croyais sensée, raisonnable, interrompt la duchesse fort en colère, et vous n’êtes qu’une