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PALMIRA.

la lui remis. Il l’examina beaucoup : J’ai vu plusieurs fois, dit-il, la signature de Carloni ; cela ne ressemble nullement à cette écriture. Mon père, vous ne vous la rappelez pas. C’est devant moi que cet écrit a été fait. Il le garda. Nous passâmes la nuit à gémir, et à nous consulter.

Le matin Jeronio, après avoir recueilli ses esprits, me déclara que la dépendance où il pouvait être de Carloni devait ployer sous la dignité paternelle, et qu’il était décidé à l’aller trouver. Ô mon père, lui dis-je, craignez la méchanceté d’un tel homme. Il me répondit d’un ton sombre : Hé bien, quand il m’arracherait la vie, ne m’a-t-il pas déjà fait un mal plus sensible ? Il partit donc ;