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PALMIRA.

tance qui sépare Mont-Fierry de Balsemy, et je tombai évanouie sur le seuil de la porte de mon père. J’ignore combien j’y restai ; mais il était déjà bien tard lorsque mon père, revenant de chez un de ses voisins, m’apperçut dans ce déplorable état ; il m’emporta dans l’intérieur de sa maison, et, à force de soins, il me rappela à la vie.

Je veux…, je veux mourir, dis-je en rouvrant les yeux. Ah ! pourquoi n’ai-je pas suivi ma mère au tombeau ! Aujourd’hui, je ne serais pas la honte de ma famille. À ces derniers mots, je vis pâlir le respectable front de Jeronio. Me dégageant de ses bras où il me tenait serrée, il me posa sur une chaise, et s’éloigna