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PALMIRA.

voulut absolument m’avoir auprès d’elle. Je lui fus donc confiée : elle soigna mon éducation ; mais malheureusement m’éleva plutôt comme son enfant, que comme celui d’honnêtes, mais simples villageois. À peine avais-je atteint l’âge de treize ans, que j’eus le malheur de la perdre presque subitement. Toutes ses bonnes intentions à mon égard n’avaient pas eu le temps de se réaliser. Hélas ! je ne regrettais que sa respectable personne !

Aussitôt après sa mort, mon père vint me chercher ; mes frères venaient de périr dans une maladie épidémique qui avait régné dans ces cantons. Ce fut donc avec un mélange de tendresse et de douleur que