Page:Roland - Palmira, 1801, tome 4.djvu/119

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
113
PALMIRA.

Non, non, je veux mourir ici, reprend Paula en sanglotant ; ces persécutions finiront peut-être avec ma vie, et il m’accordera alors, pour dernier asile, un coin de cette terre dont il m’a chassée.

Je n’ose te parler plus long-temps, on me renverrait ; va-t-en, va-t-en, Paula. En finissant ces paroles, la jardinière était déjà bien loin, et Palmira émue, ne pouvant se défendre d’un mouvement d’intérêt, dit avec bonté : Il me paraît que vous seriez exposée à quelque danger si vous étiez reconnue ici ; il faut vous éloigner, et accepter ce léger secours. Alors, elle lui remit deux louis qu’elle avait dans sa bourse. Si bonne et si belle ! dit Paula, en levant ses mains vers le