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PALMIRA.

immense manoir paraissait encore solitaire.

La première nuit, Palmira ne fut pas exempte de craintes fantastiques. Un orage épouvantable augmentait ses secrètes terreurs ; des éclairs affreux, les sifflemens aigus du vent, ne lui permirent pas de goûter un moment de sommeil. La tempête se calma ; mais Palmira était trop agitée pour s’endormir. Dès que le jour commença à paraître, elle se leva et ouvrit ses volets : l’horizon alors était serein ; les premiers rayons du soleil, réfléchissant sur la couleur bleuâtre des montagnes, formaient un spectacle doux et agréable, propre à calmer son imagination troublée. Il