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PALMIRA.

facera jamais de ma mémoire ! puisse la vôtre recouvrer sa plus pure intelligence. La comtesse la serrait étroitement, en lui disant : Pourquoi me quitter ! Cette solitude est affreuse ; mais le monde est pire encore, pour toi sur-tout, qui n’es que belle et vertueuse ! Sans les richesses, sans la grandeur on est si malheureuse ! Faible roseau, la tempête ne tardera pas à t’abatre. Écoute du moins un conseil. Elle se pencha à son oreille, et ajouta excessivement bas : Si un être charmant, paré des dons les plus éclatans, t’offre son cœur, rejette-le, ou tu es perdue ! Palmira, en soupirant, jura qu’elle suivrait fidellement un tel avis, qui ne semblait nullement émané de la folie. La comtesse, ne pre-