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PALMIRA.

Ah ! si vous n’aviez pas peur, reprit la comtesse avec un accent caressant, je vous engagerais de rester toujours près d’Armandine. Cela serait bien triste, car vous voyez bien comme la nature est sombre autour de moi ; mais, enfin, vous ne seriez pas seule, seule au monde. Vous ne le voudrez pas, parce que je suis insensée, égarée ; on ne m’aborde qu’avec effroi. Un jour, j’entendais dire : Elle a toujours été tranquille, mais elle peut devenir méchante. La douce Armandine d’Adolphe, ainsi qu’il m’appelait, devenir méchante ! faire du mal ! Ah ! je laisse cela à ces gens qui se croient uniques possesseurs de la sagesse, de la raison, parce qu’ils ne ressentent, n’éprou-