Page:Roland - Palmira, 1801, tome 3.djvu/232

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
226
PALMIRA.

à Abel : Un délire involontaire vous a rendu maître de mon secret, de mon sort ; le hasard a détruit les résolutions de la prudence : est-ce un bonheur ou une fatalité ?

Ah ! ne parlons que de bonheur ! reprend Abel, j’en suis enivré. Le plus doux des regards l’assura qu’il était partagé. Alors entra le chirurgien, accompagnant les gens de la comtesse. Ce premier, brusque, vieux, nullement à la mode, ainsi n’exagérant pas les petits accidens, examina d’abord la blessure : ce n’est rien, dit-il, qu’une légère contusion qui sera effacée avant un mois. Abel en fut ravi ; il eût été si fâché que ce front charmant fût défiguré !

Le médecin tâte le pouls : presque