Page:Roland - Palmira, 1801, tome 3.djvu/202

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
196
PALMIRA.

de sir Abel, qui lui parla plusieurs fois ; elle répondait par monosyllabes, et cherchait aussitôt à s’entretenir avec une autre personne.

Assurément, se dit Abel, ma sueur plaisantait quand elle a prétendu que la comtesse m’avait remarqué d’une manière flatteuse. À peine daigne-t-elle être polie. Il fut curieux de voir si elle l’agréerait pour son danseur : il l’invite donc ; elle semble hésiter, mais finit cependant par accepter. Il fut facile néanmoins d’observer la négligence, l’indolence de son maintien quand elle figurait avec lui. Ses bras, dont les mouvemens étaient si gracieux, si voluptueux, ordinairement, à peine se levaient-ils. Ses pas, cités pour être brillans