Page:Roland - Palmira, 1801, tome 3.djvu/197

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
191
PALMIRA.

que je préfère le fils de mon cher Alvimar, de mon sauveur, au plus puissant monarque. Mais, mon ami, le bonheur de ma fille ne commande-t-il pas, au moins, quelques mois d’épreuve ? — Je l’exigerai moi-même ; oui, que la durée d’une année entière nous assure que toutes les affections d’Abel ne peuvent plus connaître d’autre objet que ladi Sunderland.

Une année ! c’est trop, reprit avec bonté le duc ; la moitié est bien suffisante, et j’avoue que la plus forte raison, qui détermine cette condition, est peut-être l’extrême jeunesse de ma fille. Enfin nous n’avons point eu une passion avilissante à reprocher à notre Abel. La belle et inté-