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PALMIRA.

qui, revenue chez elle, eut bien de la peine à s’endormir. Que je suis heureuse, se disait-elle, de n’avoir formé aucun engagement ! Alors il ne me serait plus permis de penser à lui, d’imaginer que, quand je ne serai plus jeune, nous pourrons sans inconvenance nous voir sans cesse, lire, causer, promener ensemble… Oh ! c’est bien sûr, je ne me marierai jamais… Mais lui ?… Oh ! ses sentimens pour Palmira lui feront prendre la même résolution ; et, vers la fin de notre carrière, nous dirons : L’amour ne daigna pas faire le bonheur de notre jeunesse ; mais l’amitié nous fait jouir de tous ses charmes dans l’hiver de la vie… Endors-toi, aimable Simplicia, et des