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PALMIRA.

heure, et que le lendemain il était dans l’obligation de repartir pour Londres. Sir Abel lança le regard du regret à Palmira qui retint un soupir. En rentrant dans sa chambre elle se jeta dans un fauteuil, se livrant à mille réflexions. J’ai abandonné mes amis, l’Angleterre, presque mon existence pour le fuir, pensa-t-elle, et il est là, près de moi : et si inconsidérément, j’en éprouve un sentiment de joie ! Tu rêves, Palmira ; crains le réveil !… Il m’aime encore, du moins il a cherché à me le persuader. Mais, Abel, vous n’êtes pas l’auteur de votre romance, vous ne m’avez jamais proposé ce désert inaccessible.

Elle prévoyait bien qu’il lui serait