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PALMIRA.

par l’excès de sa préoccupation) : « Je conçois vos inquiétudes sur son existence ; présumons cependant que, si elle était malheureuse, elle reviendrait à ses nobles amis. »

Le cœur de Palmira palpite ; ses pas chancelans refusent de la conduire. Elle n’avait donc pu s’éloigner encore lorsque les deux étrangers, s’offrant à sa vue, lui découvrent sir Abel et son ami milord D… Elle pâlit, se sent prête à s’évanouir. Sir Abel, non moins ému, veut parler ; il ne peut que balbutier : L’objet de tant de sollicitudes, de l’amitié éplorée, est donc ici ! Ô Arthur ! c’est miss Harville ! Vous concevrez maintenant toutes mes confidences.

Milord D…, jeune homme de