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PALMIRA.

Dans un an j’aurai une fille, un ange qui lui ressemblera ; alors elle m’aimera, et j’obtiendrai ces doux sourires, ces délicieuses caresses…

Ces sentimentales folies se prolongèrent long-temps encore ; il pria son ami de l’excuser d’avoir troublé son sommeil, et il se retira. Pour Abel, il était accablé de mille anxiétés qui ne lui laissaient pas une seule idée nette et précise. Cependant il invoqua la raison, la générosité de l’amitié : il finit par souhaiter la paix et le bonheur à Charles et à sa Palmira.

Madame de Mircour fit demander à ladi Élisa un moment d’audience, comme elle en était convenue la veille avec son fils. On le lui ac-