Page:Roland - Palmira, 1801, tome 2.djvu/182

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
176
PALMIRA.

Elle considérait avec envie la simple Poly, dont l’imagination pure et paisible, comme le ruisseau limpide, la faisait vivre près de ses vertueux parens, inaccessible à l’ambition et même à la méchanceté d’autrui ; sa figure, quoique agréable, n’ayant pas assez de beauté pour exciter la jalousie, et les vertus de son ame étant plus connues dans la chaumière du pauvre que son esprit peu saillant dans les salons dorés. Honnête et bonne fille, pensait Palmira, à en juger par le calme, le bonheur de ta vie, je vois que la modeste violette, qui naît avant la saison des orages, est mieux favorisée de la nature que la plus éclatante des fleurs, exposée à être promp-