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PALMIRA.

mes cendres à celles de ma mère : elle se prosterna ; puis, éprouvant bientôt que ce sol mélancolique avait un douloureux attrait pour elle, qu’il faisait chanceler ses résolutions de le fuir à jamais, elle s’en arracha, et entra dans les jardins, d’où elle se rendit à l’île d’Élisa, et s’assit sous ces mêmes acacias, où celle qui n’existait plus avait conjuré ses amis, quelques temps auparavant, de venir se rappeler sa mémoire.

Palmira cueillit une rose sauvage, qui avait fleuri naturellement près du banc de mousse où ladi Élisa s’était assise la dernière fois qu’elle y vint : elle l’effeuilla, et la serra ensuite dans une boîte précieuse. Après, elle caressa le cygne familier, qui,