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PALMIRA.

commande ; j’obéirai… Douce et aimable créature, si docile à ma voix depuis plus de dix ans, j’écoutais aussi la tienne : d’ailleurs, pourquoi vouloir mourir ? serait-ce parce que j’idolâtre la fille d’un noble pair ? — Insensé ! m’écriai-je, enfin, veux-tu perdre l’ange que tu profanes par de pareils discours ? Oui, sans doute, il faut guérir pour revenir à la raison ; et oublions à jamais ce coupable délire, qui ne peut être l’expression des vrais sentimens de l’honnête Saint-Ange.

Rendu à lui-même, cet infortuné laissa tomber quelques larmes, et cessa de me parler d’Élisa. Rentré chez moi, je me livrais à d’effrayantes réflexions. — Malheureux St. Ange,