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PALMIRA.

modestie qui adoucissait sans l’obscurcir l’éclat de tant de supériorité, la faisaient surnommer le phénix des Sunderland. Elle avait même des connaissances profondes, qui ne sont pas communément le partage de son sexe, ses parens ayant desiré qu’elle participât à toutes les études de ses frères, dont l’éducation était dirigée par M. de Saint-Ange, Français d’origine, fort bien né, mais sans fortune. Milord duc l’avait connu en France, et, ayant su apprécier un tel homme, lui avait fait les plus brillantes propositions, pour l’engager à se charger de ses enfans. M. de Saint-Ange accepta, et accompagna le duc en Angleterre, où il sut plaire à toute la famille dans laquelle il