Page:Roland - Palmira, 1801, tome 1.djvu/66

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
62
PALMIRA.

de l’année dans ses terres, asile de la somptuosité. Miladi Sunderland, aimable, dissipée, paraissait vaine de ses enfans ; mais, livrée au torrent du grand monde, elle ne pouvait leur prodiguer ces soins tendres et touchans qu’ils ne reçoivent communément que dans un état moins élevé.

Elle avait cependant une prédilection très-marquée pour son fils aîné, Mortymer. La ressemblance de leurs traits devait seule l’exciter, car il sympathisait peu avec l’adorable bonté de son frère Edward, et celle de sa sœur ladi Élisa. L’Angleterre, si riche en beautés, n’en avait peut-être pas qui égalât cette dernière à l’âge de seize ans : son caractère, ses grands talens, sa céleste bienfaisance, la rare