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PALMIRA.

rang distingué à t’offrir ? — Je le disais aujourd’hui, si elle habite une chaumière, j’y dois, j’y veux vivre avec elle ; mais puisqu’elle m’a abandonnée, sans doute elle me hait ! — Peux-tu le penser ? Ah ! qui plus que toi ferait l’orgueil, le charme d’une mère ! Plains-la, Palmira ; ne l’accuse jamais ! Ses sanglots l’empêchèrent de continuer. — Vous me faites entrevoir qu’elle existe. Oh ! mon Dieu, ne se fera-t-elle pas connaître un jour ? — Jamais ! jamais ! — Ô douleur ! qu’elle sache du moins qu’elle causera ma mort par cet affreux abandon ; peut-être sera-t-elle touchée, révoquera-t-elle sa sentence ! Qu’elle paraisse alors ; je le répète, fût-elle pauvre et dans un état obscur, ladi