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PALMIRA.

dit-elle enfin, assieds-toi près de moi ; là, bien près ; ton imagination est troublée, ton cœur est oppressé ! Puissent les expressions de ma tendresse adoucir tes maux ! — Chère, chère madame ! — Pourquoi cette affectation de m’appeler ainsi ? — Hélas ! puis-je encore vous nommer ma tante ! — Hé bien, donne-moi un nom plus doux ; quand nous serons seules, appelle-moi ta mère.

Ma mère, dit Palmira ; nom charmant, comme il fait palpiter mon cœur ! — Pauvre petite !… En vérité, nous sommes folles ; je pleure avec toi. — Ma mère, comme je l’eusse aimée ! sur-tout si elle avait été bonne, aimable, belle comme ma bienfaitrice ! — Et si elle n’eût pas eu un