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PALMIRA.

mais votre voix m’étant moins familière… Ah ! puisse-t-elle vous le devenir ! dit-il avec expression. On recommença ; et cela fut mieux.

Ce petit concert, la conversation animée, intéressante, qui y succéda, remirent un peu de calme dans l’esprit de Palmira. Malgré leur timidité ordinaire, elle et Simplicia ne voyaient pas un étranger dans sir Abel. Il était si respectueux, si doux, sa figure était si prévenante, qu’elle commandait d’abord l’affection et la confiance. Véritablement sir Abel était un charmant jeune homme ; sa tournure élégante, ses traits nobles et délicats, sa sensibilité, son courage, le rendaient les délices de son père, le vertueux Alvimar, et de tous ceux