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PALMIRA.

tant de grace à son piano, qu’il fallut céder. Simplicia déploya toute sa mélodie dans un charmant cantabile ; ensuite elle proposa un duo à Abel. Il s’empressa d’accepter, tout en tremblant, disait-il, devant des juges si redoutables. Sa voix, agréable et douce, s’accordait fort bien avec celle de Simplicia ; mais, quand c’était sa partie, Palmira toujours si précise, si exacte, se trompait parfois de note, manquait de mesure.

Mon Dieu, dit en riant de bon cœur Simplicia, vous êtes d’une distraction ; sir Alvimar s’en offensera : c’est toujours quand il chante que vous vous méprenez. C’est bien certainement ma faute, reprit Abel. Non, Monsieur, répondit Palmira ;