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PALMIRA.

rant qu’Edward ne l’affichait ainsi que pour les braver. Edward leur avait répondu fièrement qu’il soutiendrait sa sœur au péril de sa vie ; qu’ils pourraient s’en convaincre ; mais les Spinbrook savaient attendre des occasions plus sûres et moins dangereuses d’assouvir leur humeur vindicative.

Quand Edward m’eut communiqué ces détails, je m’écriai douloureusement : Élisa n’est donc plus qu’une étrangère pour tous les Sunderland ! et je ne serais rien, rien au monde, si Edward et Anna ne daignaient encore m’appeler leur sœur ! Mais, demandai-je en pleurant, chassée, déshéritée, leur bouche a-t-elle pu prononcer ma malédiction ?