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Ni hay pobre que no sea rico
Si lo que tiene le basta ;
Ni acompañan à pobreza
Respecto ni adulacion.
(Proverbios morales.)

56, page 66. — El home que cobdicia grandes tesoros allegar para non obrar bien con ellos, maguer los hava, non es ende señor mas siervo, « L’homme qui convoite d’entasser de grands trésors pour n’en pas faire bon usage, bien qu’il les possède, n’en est pas seigneur, mais esclave. »

(Partidas d’Alfonse le Sage, tit. III.)

57, page 67. — Dios os salve, expression employée comme salutation dans le langage familier et pleine d’originalité dans ce passage.

58, page 68. — Dos azumbres, quatre litres.

59, page 70.

C’est n’être bon à rien que n’être bon qu’à soi.
Voltaire.

60, page 70.

Ni vi mas aspera cosa
Ni mas blanda que la lengua.
(Proverbios morales.)

61, page 73. — Les paroles magiques, les oraisons aux saints les plus influents du paradis ont eu de tout temps une grande vertu aux yeux du peuple, et les mendiants de profession, les aveugles, tels que celui qui fit l’éducation de Lazarille de Tormes, étaient des recueils vivants de ces innombrables ensalmos. L’oraison à sainte Apolline, l’une des plus efficaces, était en grand renom ; elle dissipait la rage de dents la plus opiniâtre ; le savant bachelier Samson Carrasco la conseillait à la gouvernante de Don Quichotte ; et plus d’une vieille femme de la Manche la sait encore sur le bout du doigt. La voici :


A la puerta del cielo
Polonia estaba,
Y la Virgen Maria
Alli passaba.
— Diz, Polonia, que haces ?
Duermes ó velas ?
— Señora mia, ni duermo ni velo,


À la porte des cieux
Apolline était ;
Marie, Mère de Dieu,
En ce lieu passait.
— Dis, Apolline, que fais-tu ?
Dors-tu ou veilles-tu ?
— Je ne dors, hélas ! ni ne veille,