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et un actes, parut en 1500, à Salamanque, et l’édition de 1501, imprimée à Séville, par Stanislas Polono, contient le prologue qui nous aide à expliquer ce progrès du livre. À la fin de cette édition se trouvent également des strophes du correcteur de l’impression, Alonso de Proaza, qui signale au lecteur le moyen de connaître le nom de l’auteur en réunissant les premières lettres des quatre-vingt-huit vers de l’avant-propos qui accompagne le prologue[1].

Pendant les premières années, le continuateur de la Célestine conserva l’anonyme et resta aussi inconnu que l’auteur du premier acte. Dans la lettre à un de ses amis, l’auteur disait, en effet, que ce genre, ce style, ce sujet, étaient entièrement différents de ses occupations habituelles.

    réimpression clandestine. Je crois en avoir bien nettement précisé le véritable mérite. Quant à la clandestinité, je ne m’explique pas le doute de M. de Soleinne, et le nom aussi bien que la griffe du célèbre imprimeur Fadrique Aleman me semblent repousser péremptoirement ce soupçon.
    Je ne sais en quelles mains, depuis la dispersion de la belle collection dramatique de M. de Soleinne, se trouve aujourd’hui ce livre précieux.

  1. Cet acrostiche forme les mots suivants : EL BACHJLER FERNANDO DE ROIAS ACABO LA COMEDIA DE CALYSTO Y MELYVEA E FVE NASCYDO EN LA PVEVLA DE MONTALVAN. L’un des traducteurs italiens, Alfonso Hordoñez (1505), a scrupuleusement conservé ce jeu d’esprit, en reproduisant en vers italiens les onze strophes de l’original. Je n’ai pu me dispenser de faire de même. On trouvera, à la suite de la lettre de l’auteur à un de ses amis, l’acrostiche reproduit en un même nombre de lignes, sinon de vers, dans les termes suivants : LE BACHELIER FERNAND DE ROJAS ACHEVA LA COMÉDIE DE CALISTE ET MÉLIBÉE, ET NAQUIT DANS LE BOURG DE MONTALVAN.