tu sais où est la conserve, empoignes-en un pot pour ces chères femmes ; cela nous va parfaitement. À bon entendeur, etc. Tu le cacheras dans ta poche.
Calixte. Que dis-tu, Sempronio ?
Sempronio. Seigneur, je dis à Parmeno d’aller chercher une tranche de citron confit.
Parmeno. Le voici, seigneur.
Calixte. Donne.
Sempronio, à part. Diable ! comme il avale ! il voudrait l’engloutir d’une seule bouchée pour avoir plus tôt fait.
Calixte. L’âme m’est revenue. Adieu, mes amis, attendez la vieille et apportez-moi de bonnes nouvelles. (Il sort.)
Parmeno. Va au diable toi et tes mauvaises années ! Plût au ciel que cette tranche de citron pût te produire le même effet qu’à Apulée le poison qui le changea en âne85 !
ACTE NEUVIÈME
Sempronio. Parmeno, descends nos capes et nos épées, s’il te semble à propos ; il est l’heure d’aller dîner.
Parmeno. Hâtons-nous, car elles se plaindraient