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tu sais où est la conserve, empoignes-en un pot pour ces chères femmes ; cela nous va parfaitement. À bon entendeur, etc. Tu le cacheras dans ta poche.

Calixte. Que dis-tu, Sempronio ?

Sempronio. Seigneur, je dis à Parmeno d’aller chercher une tranche de citron confit.

Parmeno. Le voici, seigneur.

Calixte. Donne.

Sempronio, à part. Diable ! comme il avale ! il voudrait l’engloutir d’une seule bouchée pour avoir plus tôt fait.

Calixte. L’âme m’est revenue. Adieu, mes amis, attendez la vieille et apportez-moi de bonnes nouvelles. (Il sort.)

Parmeno. Va au diable toi et tes mauvaises années ! Plût au ciel que cette tranche de citron pût te produire le même effet qu’à Apulée le poison qui le changea en âne85 !




ACTE NEUVIÈME


Argument : Sempronio et Parmena vont chez Célestine en causant. Arrivés là, ils trouvent Élicie et Areusa. Ils se mettent à table, et pendant le repas Élicie se querelle avec Sempronio ; elle quitte la table et tous cherchent à l’apaiser. Pendant ce temps, Lucrèce, servante de Mélibée, vient prier Célestine d’aller trouver sa maîtresse.


SEMPRONIO, PARMENO, CÉLESTINE, ÉLICIE, AREUSA, LUCRÈCE.

Sempronio. Parmeno, descends nos capes et nos épées, s’il te semble à propos ; il est l’heure d’aller dîner.

Parmeno. Hâtons-nous, car elles se plaindraient