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SONGERIE.

Et que pour un instant il semble que tout bouge,
On voit l’oiseau craintif voler près des bateaux
Pour chercher un abri sur les frêles radeaux.
Le nuage de feu qui brille sur la terre
Fait deviner le coup sinistre du tonnerre.
Ah ! que cela ressemble en son choc effrayant
À la vie, à son drame intense et si changeant ;
Tempête, accablement, passion, violence
La pluie et le soleil, les cris et le silence.