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LE JOUR PARAÎT.

Que l’air pur du matin caresse ta peau fraîche
Comme un bouton d’avril, comme un duvet de pêche.
Semblable à la gazelle, au bord du clair ruisseau
Légère, on te verra descendre le coteau ;
Ton rire est un poème, et depuis ton enfance
Il attire et retient par sa jeune innocence.
Viens sous la treille, ô vierge, et bois le jus vermeil
De ce raisin doré par les feux du soleil.
Viens dans le gai verger cueillir la pomme mûre
Qui fait craquer la branche en sa verte ramure ;
Prends le fruit et le miel, ma joie et mon bonheur,
Et donne le baiser que désire mon cœur !