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LE JOUR PARAÎT

À Monsieur Sully Prud’homme, de l’Académie française.

 
Vierge, réveille-toi, le jour commence à poindre ;
Il faut quitter ta couche et venir me rejoindre.
Lisse tes cheveux blonds épars pendant la nuit,
De suaves parfums embaument ton réduit ;
J’aime ton front d’ivoire et ta lèvre rosée,
Et le doux velouté de ta voix cadencée ;
J’aime le beau regard, enfant, de tes grands yeux
Si francs et si naïfs, miroir à camaïeux.