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PRÈS DU LAC D'OO.


La grenouille sauta dans l’eau,
D’effroi cachant sa robe verte ;
Et tout tremblant sous un roseau
Le grillon croyait à sa perte.

Un passereau vint se blottir
Dans mes bras, cherchant un refuge ;
Sur mon cœur las et sans désir
Je l’abritai contre un déluge.

La tiède plume du moineau
Réchauffa ma froide poitrine,
Et le minuscule fardeau
Sur mon sein gravit la colline.

Je le gardai longtemps ainsi,
Puis il partit chercher sa graine ;
Mais je me sentais moins transi.

. . . . . . . . . . .

Le soleil redorait la plaine