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XXIII.

Rencontre.

« Sauve-toi, s’écria celui-ci, sauve-toi, Antonio !»
Hoffmann.



— Que m’est-il arrivé ? demanda-t-il en voyant ses bras meurtris et la charpie sanglante qui entourait ses oreilles… Il me semble que le galop d’un cheval bruit encore dans ma tête… C’est vous, ma mère, c’est toi, Finette, n’est-ce pas ?

— Donne-moi ta main, fils aimé, tu as la fièvre !

— La fièvre ! oh ! non ! je vais mieux Laissez-moi vous dire la fable de M. Maurice, celle que je lui lisais souvent… Comment donc ?… Attendez…

« Deux pigeons s’aimaient d’amour tendre… »

Ses yeux se mouillèrent de larmes ; il ne put continuer ; sa tête retomba sur l’oreiller.

— Un peu de limon, et ferme les yeux. Tu as besoin de dormir.

Et pendant qu’il reposait la négresse ouvrit sa Bible et elle lut ;