— Dans ma chambre, Tio-Blas.
Il s’éloigna aussi rapidement qu’il était venu et ne tarda pas à franchir les raquettes les plus serrées. On eût dit que les paroles de cet homme singulier avaient cloué Mme de Langey à la place même où elle venait de les entendre… Le mulâtre et Platon ne pouvaient rien comprendre à cette scène.
Cependant les laquais noirs de l’habitation arrivaient ; ils ramenèrent leur pâle maîtresse sur leurs bras. Finette fut la première à remarquer le désordre et l’abattement de son visage.
— Reposerai-je dans votre chambre comme j’ai coutume, madame ? demanda la mulâtresse à la marquise.
Elle soulevait en même temps le réseau bleu de la moustiquaire.
— Pas ce soir, Finette ; la veillée de Noëmi vous retiendrait à l’office, n’est-ce pas, si tel était mon bon plaisir ?
— Oh ! certainement, madame la marquise, et jusqu’à cinq heures encore !…
— Eh bien, Finette, vous pouvez aller à la veillée.
— Madame est bien bonne, et je la remercie de tout mon cœur. Mais comme madame est pâle !
— Tu crois, Finette ? dit Mme de Langey en s’approchant de sa glace.
— La perte de Poppo est grande, reprit Finette ; mais aussi Poppo était bien gourmand. Je connais,