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LETTRE À L’ÉDITEUR.

eu recours aux auteurs pour combattre la contrefaçon belge par ses propres armes. Au prix de la plus mince location d’un ouvrage nouveau dans un cabinet de lecture, vous donnez un charmant volume libéré des fautes innombrables qui portent une atteinte réelle à l’écrivain dans les éditions étrangères ; vous l’enrichissez en outre de vignettes et de portraits qui donnent à l’œuvre un véritable relief. Le roman surtout, cette fantaisie qui se complaît plus que toute autre dans un format commode et léger, recevra ainsi, je n’en doute pas, une popularité plus réelle, plus étendue.

S’il fallait des preuves à l’appui du format in-18, nous citerions presque tous les romans du dix-huitième siècle. La bibliothèque d’un château ne se composait guère alors que de l’abbé Prévot, de Mme Cottin et d’Anne Radcliff ; vous y introduisez Saint-Simon, Mme de Sévigné, Tallemant, et ce piquant arsenal d’érudition et d’esprit, les Mémoires de la marquise de Créquy, œuvre de bénédictin et de douairière tout à la fois. À cela vous ajoutez, monsieur, quelques publications plus récentes dont le succès