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X.

Le Mapou.

En ce pays-ci, chacun se hâte de vivre ; les nerfs facilement excités portent au plaisir ; on se dépêche de faire ses affaires : ils ont tous l’air de marchands dans une foire. Il n’y a en réalité ni nobles, ni bourgeois, ni rentiers, ni beaux esprits.
(Collection des Mémoires sur les colonies, etc., par V.-P. Malouet, ancien administrateur des colonies et de la marine. (An 10.)


De quoi ai-je donc peur ? De moi ? Il n’y a ici que moi.
(Richard III, acte V, scène III.)



On poussa le cavagnol assez avant dans la soirée ; il s’y perdit même de grosses sommes.

— Savez-vous, monsieur de Vannes, disait le conseiller du Port-au-Prince à un jeune homme de manières élégantes, que vous nous renversez comme la faux abat l’épi ? Vous jouez avec un bonheur !…

— Qui n’a droit, je pense, d’étonner personne, reprit aigrement M. de Vannes.

— Je n’ai point voulu vous offenser, monsieur ; je dis seulement que vous avez du bonheur.