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XIV.

Un ancien ami.

Je l’ai vu cette nuit, ce malheureux Sévère !…
(Polyeucte, acte I, scène III.)


Cet inconnu sortait sans doute alors du vestiaire ; car il portait le costume complet de tireur les fils serrés du masque cachaient presque entièrement son visage[1].

C’était un homme de petite taille, mais singulièrement bien, fait ; il salua Saint-Georges et se mit à examiner tranquillement les diverses panoplies de la salle d’armes.

— Je veux être pendu ou touché le reste de mes

  1. C’est à La Boëssière que l’on doit l’usage du masque. Avant lui on se servait de masques de fer-blanc, d’où l’on tirait le jour par une fente de fil de fer ; mais la dureté et la pesanteur du fer étant fort incommodes sur la figure, par cette raison l’on s’en servait peu, et les tireurs alors couraient risque de s’estropier. Les nombreux accidens résultant de cet usage déterminèrent M. de La Boëssière le père à donner l’idée des masques actuels.
    (Traité de l’art des armes, par La Boëssière le fils, page 12.)