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LE CHEVALIER DE SAINT-GEORGES.

— Qu’allez-vous faire ? murmura à son oreille M. de Boullogne.

— Rassurez-vous, monsieur, vous serez satisfait… Votre amour-propre sera épargné !

— Chevalier, dit M. de Vannes, nous venons prendre vos ordres… Vous êtes l’offensé, le choix des armes et des conditions vous appartient.

Il se fit un silence glacé d’une minute, pendant lequel on n’entendait qu’un seul bruit, celui de la respiration comprimée de M. de Boullogne.

— Messieurs, répondit alors le chevalier en se levant avec une lenteur calme et majestueuse, je suis désolé de vous voir tous rassemblés en ce lieu inutilement… Je ne me battrai point avec le marquis de Langey !

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Les quatre personnages qui avaient entendu ces paroles demeurèrent pétrifiés… Ils s’écoulèrent lentement par les escaliers, dans une incroyable stupeur, pendant que M. de Boullogne, soutenu sur le bras de Noëmi et succombant presque à sa joie, regagnait sa voiture après avoir remercié du regard le chevalier.