XIX.
La Saint-Louis.
Ce soir-là Paris offrait un spectacle digne du pinceau turbulent de Téniers ce n’était que foule et bacchanal dans chaque rue comme aux kermesses flamandes.
À cette époque, le grand seigneur se croyait encore obligé d’illuminer la façade de son hôtel, il ne partait pas comme aujourd’hui pour sa terre, afin d’esquiver les lampions et l’enthousiasme.
Un clair de lune magnifique découpait les mille silhouettes de ce peuple endimanché.
Le bourgeois, revêtu de son plus magnifique habit d’été, se dirigeait d’un pas fier vers la grille des Tuileries, où le concert et la musique des régimens suisses l’attendaient. Ce concert, composé des plus vieux airs de Rameau, n’attirait pas moins de deux cent mille âmes.
Les fusées volantes décrivaient par intervalles leur