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ROUSSEAU (THÉODORE)

100 — Coucher de soleil.

La fête n'est plus sur la terre, qui s'engourdit avec le soir venu ; dans le ciel, à travers les branches aux feuilles rouillées, les nuages semblent s'entre-déchirer à coups de lumière : c'est la tragédie de l'irréel passant, en des formes fugitives, sur le foyer toujours vivant.

Signé en bas, à gauche.

Panneau. Haut., 21 cent.; larg., 25 cent.

SISLEY (ALFRED)

101 — L'Inondation.

Le ciel est gris, continuant ses promesses de pluies torrentielles, qui ont fait déborder la rivière ; les berges sont couvertes ; les plis de terrain ne sont plus que des îlots ; sur l'un d'eux, un acharné pêcheur se tient debout, interrogeant le flot tumultueux de sa ligne obstinément muette. Les arbres, sans feuilles, dressent leurs branches tordues, comme pour l'appel des angoisses vaines.

Au fond, la ville avec sa haute église, ses toits de tuiles rouges et brunes, et le pont, dont les arches de pierre sont diminuées de la hauteur de la crue croissante.

Signé en bas, à droite.

Toile. Haut., 54 cent. ; larg., 73 cent.